lundi 10 août 2015

A la découverte des oiseaux du parc des Ulis . 2e partie - Oiseaux des étangs : OIES ET CANARDS.

                                        
La gent à plumes des étangs est très présente au parc des Ulis, vrai lieu de vie. Les petits couples de canards col-vert, les foulques ( poules d'eau noires à tête blanche) , quelques gallinules (poules d'eau plus petites), les mouettes, qui ponctuent de blanc le grand étang tout l'hiver, sont les hôtes les plus constants des étangs du parc. Pendant plusieurs années, un beau couple d'oies a animé le parc de ses coups de trompette. Le mâle a disparu en 2013, la femelle a été retrouvée morte en mars 2015.  Un ou deux hérons, des groupes de cormorans, et maintenant des flotilles de bernaches (oies canadiennes) sont aussi fréquemment présents. En 2015,un couple de bernaches a eu un petit dans le parc pour la première fois, et donc s'y est installé plusieurs semaines, avant que tout ce beau monde aille vers d'autres horizons l'été .A l'automne suivant, le couple est revenu, et a eu un second petit au printemps 2016.Nouveau départ en été, avant un retour en automne mais cette fois du couple et du petit devenu adulte. Le 6 mai 2017, sont nés cette fois 3 oisons, mais l'un d'eux a disparu rapidement. Ponctuellement, des canards Souchet, à ne pas confondre avec les col-verts ( leur bec est plus long et leurs couleurs différentes) arrivent en escadrille, ou plus discrètement, en couples. Et de temps à autre, un merveilleux visiteur se présente: ainsi, un canard mandarin  et plus récemment un canard mignon siffleur ont fait une petit séjour dans le parc.
Les observations de cette page ont été réalisées de 2009 à 2017.

                                                         LES DISPARUS.
























Les maîtres de l'étang, ce fut longtemps ce superbe couple d'oies qui faisait résonner le parc de leurs puissants coups de trompette, destinés souvent à alerter le petit peuple de l'eau d'une présence importune.
(Photo: avril 2009).

                                                       M. JARS le Magnifique.


"Cou tendu ,bec levé vers le ciel, il m'observe, sur ses gardes...Si je m'approche un peu trop, il s'éloignera, entraînant sa compagne...à moins que j'aie quelque friandise à lui donner...mais je n'ai jamais rien sur moi...Je sens chaque fois que je l'ai déçu..." écrivais-je à l'époque.


Ce beau couple était vraiment le maître de l'étang: il y était partout chez lui, investissait tous ses recoins et aussi n'importe quelle berge.
Il rabrouait volontiers l'importun, qu'il s'agisse d'un autre oiseau, ou d'un certain petit chien blanc dont la tête ne lui revenait pas: le couple charge, le cou tendu, avec le profil d'un concorde au décollage...poursuivant le malheureux toutou et sa jeune maîtresse affolée...
                        
                       Le mâle a  donc disparu en 2013, la femelle a été retrouvée morte en mars 2015.
                                                  

                                    OIES SAUVAGES.
Des flotilles d'oies sauvages , des bernaches (oies canadiennes) investissent l'étang à certaines périodes et l'animent de leurs cris rauques. Elles ne restent jamais très longtemps.

Mais en mai 2015, pour la première fois, un couple a eu un petit dans le parc. On se demandait si la municipalité envisageait de remplacer le couple d'oies domestiques disparu, et voici que la Nature y a pourvu!
Car de ce fait, le couple est resté avec son petit longtemps, accompagné même un moment de quelques congénères.
 
                               
                                          Un couple de bernaches et son petit ( fin mai 2015).

                                                            

                                                                Un adorable oison.



                                                  30 JUIN 2015 : l'oison a bien grandi!


6 JUILLET: le couple et son petit sont escortés pour un moment par quatre compagnons.


16 JUILLET: l'oison ne se distingue plus des adultes que par une taille légèrement inférieure et un plumage du cou plus clair.

 

4 AOUT: l'oison (à gauche) ne se distingue pratiquement plus des adultes, si ce n'est par un cou plus fin et une taille légèrement inférieure. Les 4 compagnons du trio ont pris leur envol. Le 9 août, un membre du trio restant ,vraisemblablement l'ancien oison, s'envolera pour d'autres horizons . Le 16 août, je constaterai la disparition à leur tour des deux bernaches restantes, vraisemblablement le couple des parents.
Mais en novembre, un couple s'installe de nouveau au parc, accompagné au début d'un 3e larron (l'oison?). Bientôt, seul le couple reste. Il y a fort à parier qu'il s'agit du même couple qu'au printemps. En janvier, il est toujours là. Allons nous vers une nouvelle couvaison au printemps?


Janvier 2016 : le couple est toujours là !
Le parc des Ulis a de nouveau un couple d'oies à demeure!


                                          9 mai 2016: le couple a de nouveau un seul petit !


Voici Bernachou II.

L'été suivant, le couple et l'oison devenu grand s'envoleront de nouveau vers d'autres contrées, avant de revenir en automne. Mais surprise! Cette fois, le couple revient avec l'oison devenu grand. Que va-t-il se passer au printemps?

26 septembre 2016: c'est un trio qui est de retour au parc cette fois...

PRINTEMPS 2017:
Bernachou 2 est parti sans crier gare. Une nouvelle couvaison commence.

SURPRISE: NOTRE COUPLE  A CETTE FOIS 3 PETITS!

Malheureusement 2 jours après un des petits disparaît. Trop fragile, ou victime d'un prédateur (héron)?



Toupe de bernaches de passage: ce jour-là, 27 oies avaient investi le petit bassin rond du parc!

(à venir: le printemps fou des oies en 2018)

CANARDS.

LES COLVERTS.


Les COLVERTS sont omniprésents dans le parc, parfois en petits groupes, le plus souvent en couples. 


Ils sont tellement présents qu'on ne les regarde même plus! C'est un tort! Soulignera-t-on assez la beauté du mâle en période nuptiale?


Au printemps et en été la naissance des canetons offre un spectacle adorable. 

 
N'est-ce pas?

 

Dès le mois d'août, les mâles perdent leur belles couleurs; la tenue est unisexe! Ils les récupéreront 3 semaines plus tard.

*JUILLET 2016 : LA COUVEE INATTENDUE!

Je découvre une couvée de canetons colvert dont 2 sont jaunes! Inédit au parc!


Entre frères...
De quelle aberration génétique est-ce le fruit?

Début AOUT....
Je retrouve la curieuse couvée...


Les minuscules canetons jaunes sont devenus des canards blancs! Leurs frères classiques prennent peu à peu leur aspect de jeunes colverts. Ils ne se quittent pas. La mère (à droite) veille toujours sur eux.
Renseignements pris , ces canards blancs pourraient l'être en raison d'une anomalie génétique, le leucisme, qui empêche la pigmentation du plumage. En revanche ils ne sont pas albinos, car ils auraient les yeux rouges.


Hiver 2017: nos deux compères sont toujours là. Leur différence permet de constater que les colverts nés au parc semblent lui rester fidèles.


En février, les deux canards blancs restent toujours ensemble, inséparables, alors que leurs frères "classiques" ne les accompagnent plus. D'après une amie, on aurait une femelle (à gauche) et un mâle (à droite -reconnaissable à la petite virgule de la queue).Ils seraient donc frère et sœur. Inséparables, on pourrait penser qu'ils ont un comportement de couple. En fait, les couples de colverts ne sont fidèles qu'une saison; une fois les petits nés, le mâle prend le large et trouvera une autre compagne. Or ceux-ci n'ont pas eu de petits, et resteront encore ensemble les années qui suivront. C'est un couple fraternel… Leur différence les rapproche-t-elle ?

 Canards sur la glace.
Comme les autres volatiles des lieux, ils passent l'hiver comme ils peuvent.
La neige a partiellement fondu, la glace est toujours là, la végétation s'y reflète, comme la silhouette des canards...

Photo prise le 1er février 2010. 

                      Vol de canard dans l'or du soir.  
Jeu de la lumière et de l'ombre, prise en vol heureusement saisie...

 
Photo prise le 14 février 2010.
Cette photo a été classée parmi les meilleures du mois de février sur le site L'Internaute.

CANARDS SOUCHET.

 
                                                           Photo prise  le 8 avril 2010.
Le canard Souchet, un canard sauvage, est reconnaissable notamment à son gros et large bec noir. De loin, le passant inattentif peut le confondre à tort avec le col vert.
La femelle a le plumage terne comme celle du col vert.


Tout l'après midi du 8 avril 2010, cette escadrille de canards Souchet s'est livrée à une démonstration aérienne au dessus de l'étang des Ulis, multipliant les figures les plus diverses à une vitesse vertigineuse...
Longtemps ils n'ont fait que de brefs passages dans le parc des Ulis.


Mais l'hiver 2014-2015 plusieurs couples de canards Souchet  ont élu domicile  sur le grand étang du parc .


 Les couples de Souchet se livrent inlassablement à un curieux manège : ils tournent en rond l'un derrière l'autre, semblant labourer l'eau de leur bec. J'avais pensé à une sorte de danse nuptiale, mais je crois plutôt que c'est une coopération dans la recherche d'éléments de nourriture.

Canard souchet mâle (janvier 2017).



DE MERVEILLEUX VISITEURS:

CANARD MANDARIN.
  
Un merveilleux passant (16 février 2010)...
Cette merveille de la nature, un canard mandarin mâle, a été vu une seule fois cet hiver 2010 sur
l'étang principal du parc.



 CANARD MIGNON SIFFLEUR.

 

 Le 16/1/15, un autre joli visiteur a, pour la première fois à ma connaissance, pointé son bec sur l'étang. Il s'agit d'un canard mignon siffleur . Il s'est installé dans le parc tout le reste de l'hiver et a disparu au printemps.

FULIGULE MILOUIN:

Le 29 mars 2018, un FULIGULE MILOUIN  (mâle) fait son apparition pour la première fois sur l'étang. Ce petit canard plongeur des contrées nordiques s'est -il égaré lors d'une migration? C'est probable. Il est resté 4 jours prudemment au centre de l'étang, puis  a poursuivi sa route.

OUETTE EGYPTIENNE:


Cette oie d'Afrique est apparue sur l'étang le 16/10/18. Venait-elle vraiment d'Afrique, ou d'une de ces régions de France où cette espèce s'est multipliée au point de devenir invasive (Alsace par exemple)? L'espèce a été introduite par l'homme dans le sud de l'Angleterre , puis au Pays Bas ,avant de gagner d'autres pays, dont la France.

Elle est apparue sur l'étang au milieu d'une grande troupe de plusieurs dizaines de bernaches du Canada, autre espèce importée en France. Le séjour sur l'étang des Ulis correspond à une pause dans un processus migratoire. Dès le 17/10, elles n'étaient plus là.

NETTE ROUSSE:

Pour la 1e fois , quelques NETTES ROUSSES ont fait escale au parc une journée le 4 novembre 2018:

                                                                          Deux couples.

Individu mâle.

UN COUPLE DE FULIGULES MORILLONS.

Mâle.

Femelle.

Le couple.
Observés pour la 1e fois au parc Nord le 8 novembre 2020.
Ils sont restés quelques jours.

                                                                       A SUIVRE.